Le trio galactique

Je n’ai pas pu me livrer à mon loisir d’astrophotographie depuis un bon moment. Le ciel est vraiment nul, nul et nul depuis des mois. Jamais une nuit sans nuages, sans lune, sans vent et sans brume, conditions indispensables pour tenter de faire des photos du ciel. Alors voici une image d’un trio de galaxies, M65, M66 et NGC 3628, de la constellation du Lion, qui date d’avril dernier. Enfin quand je dis une image, c’est en fait un empilement d’environ 100 images d’une pose unitaire de 60 secondes, réalisées avec mon Canon 50D défiltré et monté sur le 500mm f/4. Une photo unitaire, ça ressemble à ça:

Bon, c’est un peu rouge (ça c’est du au défiltrage, et à la pollution lumineuse également). Il y a aussi du vignettage que l’on voit assez bien, les bords de l’image étant plus sombres que le centre. Ça, c’est du au 500mm qui comme tout objectif n’est pas parfait. Cette photo reste très bonne et peut faire partie des images empilées. Parce qu’en réalité, je n’ai pas pris 100 photos, mais plutôt 150 sur 3 nuits. Mais toutes ne sont pas vraiment utilisables pour créer la photo finale. Vous avez celles prises la 2ème nuit. Le ciel paraissait bon, mais lorsque j’ai pris la première photo, voilà ce qui est apparu sur l’écran:

C’est bien rouge tout ça ! Il y avait en fait une légère brume dans le ciel qu’on ne voyait pas, mais qui apparait très clairement sur les photos. Et voilà, 1 heure d’installation pour rien…

Il y a aussi les satellites qui passent pendant les prises de vue et qui font des trait partout. Ces traits, on les retrouve, certes en moins intense, sur la photo finale, alors il vaut mieux les supprimer tout de suite.

Enfin, il y a les erreurs de suivi: le moteur qui est sensé suivre la rotation de la Terre a un souci, un engrenage mal usiné, on sait pas trop, mais il s’arrête quelques instants et paf, ça fait des photos avec des traits ou des patates à la place des étoiles:

Et voilà, une fois qu’on a sélectionné les images les plus propres, on balance tout dans DeepSkyStacker, logiciel qui se charge d’effectuer le dernier tri, d’empiler les images, en ajoutant les fameux dark, flat, offsets destinés à corriger les défauts du capteur numérique et de l’optique, et on obtient une image finale qu’on bidouille dans photoshop:

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