Il y a quelques jours, je décide d’aller retrouver mon couple de cincles. En ce moment, ils doivent être en train de nourrir leurs poussins au nid. Je compte commencer à tenter des photos des oiseaux en vol. En effet, leur trajectoire est prévisible, et mes essais la dernière fois m’ont permis de m’assurer que la lumière est suffisante pour atteindre une vitesse de 1/4000 sans trop pousser les iso, ce qui doit suffire. Je prends le matériel et je m’aventure le long de la rivière avec mes bottes. Le débit de la rivière est faible, cette fois je n’ai pas de risque de remplir une botte en faisant un pas de travers…

Arrivé à 50 mètres du nid, je jette un coup d’œil pour voir si les oiseaux sont là. Rien à l’horizon, ce qui est une bonne nouvelle, je vais pouvoir rejoindre mon point d’affût. Mais arrivé au niveau du nid, tous mes espoirs s’effondrent brutalement ! Je pensais avoir tout prévu pour réussir mes photos, mais en fait j’avais oublié une éventualité : la prédation du nid !!! Le joli nid des cincles, un cocon de mousse accroché à la verticale d’un mur, a été éventré ! En regardant autour, je retrouve 3 pattes de poussins de cincles. Pour faire une photo, je n’ai que le 400 mm, car je me suis allégé au maximum pour un affût prévu au milieu de l’eau. Du coup, j’essaie de me reculer pour faire une photo du désastre :

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On voit, en haut de la photo, une mouche gracieusement posée sur une patte de poussin… :

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Je suis très déçu pour mon couple de cincles qui a complètement déserté, et également pour moi qui espérais de belles images de cette petite famille…

Du coup, je décide l’après-midi de prospecter la rivière à la recherche d’un autre couple, sans trop y croire car cette année, la population de cincles semble peu développée, alors qu’il y a 2 ans il y en avait partout. Au final, je trouve une portion de rivière éclairée par une belle lumière filtrée par la canopée des arbres qui la bordent.

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Malheureusement, pas de cincles à l’horizon. Je ne trouve pas mon bonheur sur 3 km de rivière au décor assez « sauvage ». Par contre, en arrivant au niveau de la zone industrielle ou la rivière est bétonnée, bordée de ponts et de routes fréquentées, je trouve un cincle qui collecte de la nourriture pour ses petits. C’est toujours comme ça, les oiseaux préfèrent vivre près de l’homme plutôt que dans une belle nature bien sauvage…

Pour moi, peu de motivation pour suivre un couple au milieu du bruit des camions et des voitures…