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Après une première visite de courtoisie, je suis retourné sur le site d’hivernage du tichodrome pour cette fois tenter de prendre des photos. Il fait soleil, mais le vent du nord souffle fort et outre le fait que je le subis en pleine face, j’ai peur que les tichodromes ne viennent pas dans ce courant d’air. Je m’installe dans la pente escarpée pour tenter de le photographier en milieu naturel. Je pensais m’être installé sur un petit replat, mais en réalité seuls les crampons de mes chaussures m’empêchent de partir en avant…

Le commencement n’est pas encourageant, après 1h30, aucun Tichodrome à l’horizon. Puis enfin, 1 oiseau vient se montrer sur la falaise. Il y effectue plusieurs passages très brefs, et à chaque fois repart de suite plus haut, sans doute sur les parois du Fort. Il reste de plus très loin, à plus de 70 mètres. Un peu plus tard, il revient et cette fois, reste plus longtemps. Mais la distance est toujours bien trop importante. Puis subitement, il s’envole et vient droit sur moi ! Il se pose à un peu moins de 20 mètres ! Tout content, je tente de le cadrer avec le digiscope, mais comme souvent, je n’arrive pas à le viser à temps, et il repart de suite. Grrrrr ! Un peu plus tard, rebelote ! On prend le même et on recommence, encore raté ! Je le cherchais trop haut avec la longue-vue. Je suis persuadé d’avoir raté de belles photos. J’arrive à en prendre quelques-unes, plus lointaines, mais sympathiques quand même :

A la verticale, pas de soucis !

A l'envers, pas de souci non plus !

Oups ! J'ai glissé chef...

Et puis plus tard, alors que le soleil va bientôt se coucher et amène une lumière chaude, un tichodrome vient se poser à environ 30 mètres, à un endroit très intéressant. Il est sur l’arête d’un rocher, ce qui permet d’avoir un arrière plan lointain et flou sur lequel l’oiseau va bien ressortir. De plus, il y a de la végétation au premier plan, et un peu de verdure dans cet environnement minéral apporte une jolie touche de couleur. Pour mon plus grand plaisir, L’oiseau reste longtemps en place, guettant les insectes volant à proximité. J’ai le temps de faire pas mal de photos, qui me plaisent beaucoup par leur composition. A mon avis j’aurai du mal à faire mieux cet hiver. Mais pour le savoir il faudra bien y retourner encore et encore !

Au moment de repartir, mon pied d’appui glisse dans la pente, et je manque d’envoyer du pied le trépied et la Zeiss dans la pente ! J’ai tout juste le reflexe d’éviter le trépied, non sans me vautrer sur mon coude gauche qui ne manque pas de taper une pierre… Mais au final, même pas mal !