Avec un peu de retard, voici la suite de mes tentatives. Toujours au même endroit, le lendemain, me revoilà. En arrivant, je remarque la présence d’un renard pas loin. Chouette ! Je m’approche en longeant la haie très lentement, puis un peu avant d’être dans son champ de vision, je me pose et j’attends. Monsieur renard finit par apparaitre devant moi au gré de ses prospections, re-chouette ! Je ne déclenche pas tout de suite pour ne pas me faire remarquer. Mais très vite, le renard me fixe. Ça y est, je suis repéré… Je prends une seule photo, en espérant que le bruit ne va pas l’effrayer. Il reste encore quelques secondes puis part à fond la caisse plus loin…

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Moi je regarde ma photo, et bien sur, vue de près, la tête est floue et c’est l’arrière du corps qui est net… Pas re-re-chouette… Je contrôle la position du collimateur d’autofocus, il était en plein sur la tête. Le collimateur, c’est une petite zone qui correspond normalement à l’endroit précis ou l’appareil photo doit faire la netteté. En réalité, c’est une petite zone définie qui te fais croire que tu maitrises tout, alors qu’en réalité c’est l’appareil photo qui choisit tout seul la zone de mise au point, qui est souvent une brindille devant ou derrière le sujet, bien éloignée de ce fameux collimateur. Résultat, je regrette encore de n’avoir pas fait le bourrin et de n’avoir pas déclenché une rafale de 10 ou 15 photos, histoire d’être sur d’une part de faire fuir le renard et d’autre part d’avoir au moins une photo nette…

Bon, passons à la suite. De toute façon ma photo n’aurait pas gagné un concours, mais ça aurait quand même été ma plus jolie. Je m'installe en affût, et j'attend.

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La suite des évènements est plus réjouissante. Il y a d’abord un brocard qui sort du bois sans prévenir et qui traverse juste devant moi à une vitesse effroyable. J’attrape mon reflex pour suivre le chevreuil et prendre une rafale, mais là je m’aperçois que j’ai une la bonne idée auparavant, allez savoir pourquoi, de bloquer l’axe horizontal du trépied. Le temps de desserrer la mauvaise molette du trépied, de m’en apercevoir, de trouver la bonne et de desserrer l’axe pour enfin libérer le mouvement horizontal, le chevreuil à presque tout traversé et seule une photo est correcte.

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Bien sur elle est floue aussi vue de près car mes isos étaient mal réglés, encore une erreur de ma part, pourtant je le sais qu’il faut anticiper tout ça…

Un peu plus tard c’est une chevrette qui sort du bois à ma gauche. Un joli moment, durant lequel je peux faire une série de photos. Elle finit par me repérer, mais ne partira pas au galop, elle s’éloignera lentement tout en s’alimentant.

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Mais après 1h30 passé sur place, aucune trace de renard. Le soleil va se coucher, je décide de sortir de sous mon filet. Je me lève et pile à ce moment, voilà le renard qui apparait en face de moi, dans la même seconde. Hallucinant, ça continue !!! Bien sur je suis repéré de suite. Dommage, il venait droit sur moi. Le temps de faire quelques photos et il repart dans l’autre sens.

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Encore raté ! Je ramasse mon trépied, et là à ma gauche voilà qu’un autre renard sort du bois ! Mais c’est pas possible, ils ne pouvaient pas sortir plus tôt ces 2 là !! Je m’accroupis, je le vise, mais je suis complètement à découvert. Je déclenche 2 ou 3 photos, puis je suis directement repéré, bien évidemment. Le renard repart aussitôt en battant le record olympique du 100 mètres…

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Du coup je ne fais pas encore de photos miraculeuses, même si il y a un peu de progrès !
Depuis, j’ai fait quelques autres sorties, mais à part être tombé sur un renard mal en point, blessé à une patte, que j’ai réussi à ne pas effrayer, je n’ai pas pris la moindre photo. Par contre, Jean-Robert, hier soir, s’est bien régalé avec un magnifique chevreuil, tandis que moi, à 100 mètres de là, je n’ai pas vu passer le moindre animal…