Au mois de mai et juin, j’ai décidé de m’intéresser à nouveau à la Pie-grièche écorcheur. Cela fait des années que j’essaie de photographier cet oiseau très farouche avec plus ou moins de succès. Après un peu de recherches, je trouve 3 couples le long d’une haie. Le premier utilise uniquement des piquets pour se percher, pas très esthétique. Le 2ème, lui, utilise des piquets et des ferrailles à l’entrée d’une parcelle, encore moins esthétique. Et enfin, le 3ème, lui, est en train de construire son nid dans un roncier, et les 2 oiseaux se perchent sur une jolie ronce en arc de cercle idéalement placée. Je m’intéresse alors à ce couple. Lors de ma première tentative d’affût près de cette ronce, un matin de bonne heure, je me place assez loin avec le digiscope, sachant que les pies-grièches ont une forte tendance à éviter tous les perchoirs placés trop près d’un photographe en affût…

L’affût fonctionne de façon surprenante, les oiseaux viennent se percher comme si je n’étais pas là ! Au début, je réussis quelques photos à plus de 1700 mm de focale, mais rapidement la chaleur arrive et les turbulences atmosphériques viennent rendre les photos nettes impossibles :
Monsieur:

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Et Madame:

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Au cours de la matinée, je m’approche petit à petit sous mon filet pour arriver à environ 12 mètres du perchoir sans que les oiseaux ne semblent dérangés. Mais les turbulences sont trop fortes, impossible de réussir des photos.

J’y retourne le soir, en me disant que le contre-jour peut faire des photos différentes et peut-être sympathiques. Je m’installe, et après pas mal d’attente, aucun oiseau ne vient se percher. Je commence à me dire que je dérange, puis enfin le mâle se pointe ! Il parait tellement gêné par ma présence qu’il fait sa toilette juste devant moi pendant plusieurs minutes, un régal !

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Après cette journée, je me dis que j’ai enfin trouvé un couple de pies-grièches peu farouches et que je vais pouvoir peut-être réaliser de belles images durant la reproduction. Mais voilà, ça c’était avant… car nous sommes maintenant début juillet et je n’ai pas la moindre photo supplémentaire à vous montrer. Dès ma visite suivante, le couple était devenu farouche comme des pies-grièches normales, dès que j’étais en affût à moins de 25 mètres de la ronce plus aucun oiseau ne venait s’y percher, et durant les ravitaillements au nid le couple arrivait dans le roncier en rase-motte dans la végétation pour être en dehors de mon champ de vision. Ah ces pies-grièches, toutes les mêmes…. On n’en dira pas plus !