Quelques jours après ma rencontre avec le butor, je tente un affût un matin, des fois qu’il soit toujours dans le coin. J’arrive très tôt et discrètement, je m’installe avec le reflex et le filet. Après un peu d’attente, rien ne bouge, c’est le calme plat. Et enfin, un héron arrive. Bon, ce n’est pas un butor, mais une Grande Aigrette tout de même. Je sais que cet oiseau est très farouche, alors je ne bouge pas du tout. Lorsqu’un héron se pose quelque part, il a toujours une phase d’observation durant laquelle il est très attentif. J’attends alors que l’oiseau se détende un peu, ce qui arrive quand la belle commence à faire un brin de toilette. C’est vrai qu’elle en a besoin, elle n’est pas assez blanche comme ça ! En plus il tombe quelques flocons, sympa !

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Un peu après, ce sont 2 hérons cendrés qui se pointent. J’en attrape 1 à l’atterrissage, non sans couper son joli reflet dans l’eau. Toujours aussi doué…

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Les 2 hérons restent un moment sans bouger, puis repartent l’un après l’autre. Coïncidence ou pas, les 2 sont partis au moment où je bougeais de quelques centimètres sous mon filet. Si c’est moi qui les ai effrayés, alors ça veut dire qu’ils ont vraiment une vue hallucinante.

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Et puis un peu après, la Grande Aigrette est toujours là, avec son plumage plus blanc que blanc qui brûle le capteur du 7D :

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Et puis tout à coup, quelques sons me rappellent qu’on est samedi et que les ingénieurs de chez Orange sont de sortie. Coup de feu, coups de trompette où de cor ou je ne sais pas quoi, un chien qui passe devant, coursant un pauvre chevreuil qui se croyait dans une réserve naturelle. Moi aussi d’ailleurs, je pensais être dans une réserve naturelle, c’est bizarre ? Je dois me tromper alors…
Du coup, l’affût est terminé, on n’aura pas mieux. Le butor ne s’est pas montré, et dire que si ça se trouve il était quand même là, caché comme à son habitude dans les roseaux…