Aujourd’hui, la météo (= science qui prévoit le temps qu’il aurait du faire) annonçait un temps très mauvais. Résultat, un soleil de feu toute la matinée, pas un nuage à l’horizon. L’occasion l’aller une fois de plus défier la Pie-grièche grise dans sa friche. Arrivé sur place, l’oiseau n’est pas en vue. Comme elle n’était pas non plus sur place la veille au soir, je doute sur sa présence. Je préfère patienter avant de m’installer, en essayant avec le reflex de photographier les merles et les grives qui se nourrissent sur les petits pommiers.
La lumière est très belle, mais bien sur, il y a toujours une branche devant l’oiseau pour vous ruiner une belle image !!!
Puis je repère avec plaisir la pie-grièche au loin, dans la partie la plus éloignée de la friche. Je décide de m’installer en affût comme la dernière fois. L’attente commence. L’oiseau, d’abord au loin, vient chasser pendant 30 minutes autour de moi, mais comme d'habitude, il ne vient pas à moins de 40 mètres. Rien à faire, dès qu’il commence à s’approcher, même si je reste immobile, son décollage suivant n’est jamais dans ma direction. C’est très frustrant ! Puis après 2h30, j’abandonne la partie, car l’oiseau est reparti dans la partie éloignée de la friche depuis presque 1 heure. Entre temps, il vient aussi se percher devant ma voiture, mais le problème est que je n'y suis pas bien sur ! Néanmoins, pendant la matinée, je l’ai observé 2 fois descendre dans un roncier. Je décide d’aller voir, et mon intuition est la bonne, le roncier lui sert de lardoir ! Le lardoir est le garde-manger des pies-grièches, elles y épinglent leurs proies.
Oui je sais, le plumage euhhh le pelage du petit rongeur est surexposé, j’avais mis une compensation d’exposition mais apparemment elle s’est enlevée toute seule. Les mammifères ce n’est pas mon truc, même morts je n’arrive pas à les photographier correctement…
Vu de près, on dirait que le pauvre a été maltraité, sa colonne vertébrale semble avoir pris l’air !
L’après-midi, je décide de retourner voir le Tichodrome au Fort. Cela fait un moment que je ne lui ai pas rendu visite ! Au moment de partir, le ciel tout bleu se voile et la belle lumière disparait… On dirait que la météo n’avait pas tout faux finalement… J’y vais quand même, en emportant le digiscope et le reflex. Bon reflexe (sans mauvais jeu de mot), car la lumière n’est finalement pas suffisante pour la digiscopie. Mais mes épaules ont un peu souffert sur le chemin, ça faisait pas mal de poids tout ça. Je décide de descendre sous les falaises pour essayer de photographier le petit alpiniste en milieu naturel. Après un peu d’attente, un oiseau vient fréquenter la falaise. Il reste longuement très loin, et je l’observe à loisir dans ma Zeiss. Finalement, il se rapproche, et j’arrive à faire cette photo :
Oui je sais, il n’est pas bien gros sur la photo, et pourtant, il était à 20 mètres. C’est une distance déjà difficile à atteindre, car l’oiseau a plusieurs centaines de mètres de falaises pour évoluer, alors pour qu’il vienne si près malgré ma présence, il faut déjà pas mal de chance… Mais pour mon 400mm, ce n’est pas suffisant. Le digiscope aurait probablement permis de mieux exploiter cette rencontre, mais il aurait fallu pour cela un peu plus de lumière. Ce n'est jamais facile la photo animalière !