C’est avec plaisir que j’ai retrouvé ces derniers jours les cincles au bord de ma rivière. Cet après-midi, j’ai tenté un affût. En ce moment, les belles couleurs des feuillages d’automne amènent de belles lumières et de belles couleurs qui se reflètent dans l’eau, et je rêve de faire de belles photos d’ambiance du petit cincle plongeur.

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J’ai déjà choisi l’endroit ou je vais me cacher. Je sais que des oiseaux y sont régulièrement, mais rien n’est gagné car ils exploitent un grand domaine pour se nourrir. Arrivé sur place, aucun oiseau en vue. Bonne nouvelle, je peux m’installer de suite. Je me place allongé et bien caché par un saule plein de rejets, car je sais que les oiseaux sont farouches ici.

L’attente commence, et voilà que j’aperçois un premier oiseau environ 60 mètres en aval. Je le surveille, car il remonte le courant en chassant. Puis 1 autre oiseau arrive en vol de l’aval, et se pose à mon niveau mais plutôt sur la rive d’en face, derrière 2 grosses pierres. Et il se met à chanter ! Je l’entends sans le voir. Un peu plus tard, je comprends : Ils sont 2 à se cacher derrière ces 2 grosses pierres ! Ce n’est pas trop la saison des amours, mais la température plutôt douce peut amener quelques comportements inhabituels. L’un des oiseaux finit par venir sautiller sur des pierres à 10 mètres de moi. Je vois à son comportement qu’il m’a déjà repéré, alors qu’il ne peut pratiquement pas me voir… C’est décourageant ! Comme à son habitude, sa curiosité le fait rester quelques secondes à côté de moi, à un endroit que je ne peux viser avec le reflex, puis il part en amont.

Le 2ème oiseau, lui, reste un bon moment mais toujours caché derrière ces satanées pierres, puis après m’avoir fait croire qu’il allait enfin sortir dans la zone dégagée devant moi, il s’envole en amont. Le 3ème oiseau qui était en aval à disparu entre temps. Me voilà seul, et ça va durer un bon moment. Et pourtant, la belle lumière est là, mais où sont ces maudits oiseaux !

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Entre temps, quelques bergeronnettes des ruisseaux viennent sautiller dans le secteur, mais toujours en prenant soin d’éviter ma fenêtre de shoot. Ceci fait monter ma frustration…

Plus tard, un cincle se rapproche à nouveau depuis l’aval. Mais dès qu’il arrive à 30 mètres, il s’envole et disparait en amont. M’a-t-il vu ? J’ai du mal à le croire, mais ça ne m’étonnerais pas pour autant !
Et voilà qu’un autre cincle vient cette fois chasser juste à côté de moi. Il est également au mauvais endroit pour la photo. Mais il semble descendre de courant et devrait arriver. Il se rapproche à moins de 3 mètres, et il ne m’a pas vu du tout. Mais bien entendu, il décide de lui-même d’arrêter sa chasse et d’aller se poser plus haut au bord de l’eau, dans mon dos. Un peu plus tard, il reprend sa chasse mais en remontant la rivière cette fois ! C’est la première fois que je vois défiler autant d’oiseaux devant moi, sans avoir la moindre opportunité de photo !
Finalement, le petit rougegorge local vient m’apporter ma seule photo de la journée.

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Dommage, car j’aurais bien vu un cincle au milieu de cette eau dorée, couleur crée par le reflet des feuillages d’automne. Cette eau, d’ailleurs, est tellement belle que je passe le temps en la prenant en photo, essayant de créer un truc artistique. Elle est plus facile à photographier que le cincle. Et pourtant, tout comme le cincle, l’eau passe son temps à me passer sous le nez. Et pourtant, elle a beau ne faire que passer, elle est toujours là, juste devant moi, en permanence, à changer de forme sans cesse, offrant des possibilités d’images infinies. Si seulement ça fonctionnait pareil avec le cincle, je serais un photographe comblé !

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Après 3h30 sur place, la lumière devient insuffisante et je range le matériel, car il n’y a plus un cincle à l’horizon depuis plus d’1 heure. Je termine ce petit message avec quelques photos prises il y a quelques jours, lors d’un « affût repérage ». Le principe est de faire un affût mais tout en se plaçant à un endroit permettant une vue dégagée sur la plus grande partie de rivière possible, afin de repérer du même coup des endroits potentiels appréciés des oiseaux. Lors de cette séance, un cincle qui avait repéré qu’une pierre avait changé de forme est venu satisfaire sa curiosité, me permettant de faire quelques photos sympathiques, mais pas celles que j’ai en tête…

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