Qu’est ce que la digiscopie ?
Le terme “Digiscopie” est un mot inventé, “digi” faisant référence à digital et “scopie” à observation. La méthode de la digiscopie consiste à combiner un APN (appareil photo numérique, en général un compact) et une longue-vue d’observation. On prend alors l’image formée par l’oculaire de la longue-vue en photo. Pour ceci, l’appareil photo doit être tenu juste derrière celui-ci. La Digiscopie est très intéressante dans le sens ou elle permet de combiner observation dans le meilleur matériel optique qui soit et photographie dans ce même matériel optique qui, avec de la maitrise, donne des images de très bonne qualité.
C’est Laurence Poh, un ornithologue malaisien, qui a découvert cette méthode en 1999. Par la suite, elle s’est vite répandue dans le monde. Les pionniers tenaient l’appareil à main levée derrière la longue vue, et se satisfaisaient de photos approximatives et pas très nettes. Mais celles-ci avaient leur intérêt, permettant de garder une trace des observations, en vue par exemple d’identifier plus tard un oiseau que l’on n’avait pas reconnu. Puis petit à petit, certains ont perfectionné la technique en bricolant des adaptateurs pour tenir l’appareil photo derrière l’oculaire. Maintenant, de multiples adaptateurs existent dans le commerce.
Petit à petit, le terme digiscopie a été utilisé pour décrire d’autres montages entre un appareil photo et une longue-vue. Le plus courant est le montage d’un boitier reflex démuni d’objectif sur une longue-vue (ou même une lunette astronomique) démunie d’oculaire. L’assemblage se fait via un adaptateur optique que vend en général la marque de la longue-vue. Pour ce type de montage, on préfère parler de “Reflexoscopie”. C’est assez différent, car il en résulte un système uniquement dédié à la photographie. En effet, la longue-vue ne permet plus d’observer car elle n’a plus d’oculaire. On s’éloigne ainsi du principe de la digiscopie, et ce type de montage ne sera pas détaillé ici car je n’ai jamais pratiqué la photo de cette façon. De plus, le montage d’un boitier reflex sur une lunette astronomique n’a rien de nouveau: ceci est utilisé depuis plusieurs décennies par les astrophotographes, initialement avec des boitiers reflex argentiques bien entendu !