L’autre jour, Jean-Robert m’appelle pour me demander pourquoi il n’a plus trop de mes nouvelles. Je lui réponds que j’ai arrêté les mammifères parce que je n’y arrive pas et que je me repenche sur les oiseaux depuis quelques temps. Il me dit que pourtant c’est facile, et qu’il y a un semis où des lièvres se tiennent en permanence. Bon, celle-là je la connais, suffit que j’y aille pour qu’il n’y ait plus rien…
J’y vais quand même, et là, juste pour me faire mentir, il y a effectivement 3 lièvres dans le champ. Mais la vue de la voiture à 100 mètres les fait partir 50 mètres plus loin. Craintifs on dirait !

Je me gare plus loin et je décide de passer par le bois pour les approcher. Le sol est humide, je progresse lentement sans faire de bruit et sans faire craquer de branches, le vent est favorable. J’arrive à l’orée du bois, normalement pile devant les lièvres, et là, je vois qu’ils sont toujours aussi loin ! Pourtant même sans ma boussole je ne me suis pas trompé de direction... On dirait qu’ils reculent au fur et à mesure que j’avance, même si normalement ils n’ont pas du me repérer. Encore un mystère de la nature ! Je me poste au bord du champ, un peu dans le bois, et je décide d’attendre. Les lièvres sont là, peut-être vont-ils se rapprocher…

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Mais je m’aperçois vite que dès qu’un lièvre bouge, c’est pour s’éloigner un peu plus. Jamais un pas dans ma direction ! Je dois être bien repéré à mon avis…
Puis tout à coup, voilà qu’un individu débarque à ma gauche de nulle part et s’immobilise devant moi ! Super, j’essaie de le prendre en photo mais il y a des herbes devant et l’autofocus n’arrive pas à trouver le lièvre. Pas de panique, je passe en mise au point manuelle, mode liveview, loupe à fond, ce qui permet d’avoir sur l’écran du reflex un gros zoom sur l’image, indispensable pour faire une mise au point à peu près précise. J’arrive à faire quelques photos :

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Puis je tente de me décaler lentement à droite pour dégager un peu la fenêtre de tir, et j’arrive à en faire une autre sans faire partir le lièvre :

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Puis aussi subitement qu’il est arrivé, il repart. Avant de partir, j’ai la visite sympathique d’une chevrette au ventre plein qui passe en haut du champ.
Le lendemain, j’aurai moins de chances avec les lièvres, il faudra se satisfaire de photos prises de loin. La chevrette, elle repassera à la même heure mais dans l’autre sens.

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Le premier soir, en repartant à la voiture, je m’arrête net : j’entends de loin des petits cris de poussins de pics épeiche. Un coup d’œil et je repère le nid. Super, Lundi dernier j’en ai cherché 1 toute la matinée sans succès, et là je tombe pile dessus ! Le problème est que l’endroit se prête mal à la photo niveau angle de prise de vue et lumière. Mais il me vient une idée, faire des photos en ombre chinoise (d'ailleurs sommes-nous qu'elles sont bien chinoises ? ). En effet, le tronc a une jolie silhouette, et comme souvent, les pics ont creusé sous une « avancée de toit » naturelle, qui possède même une antenne télé (le grand luxe !) J’arrive durant 2 soirs à faire quelques photos, en dérangeant, il est vrai, un peu les oiseaux au départ, ayant du mal à trouver le bon angle de prise de vue pour avoir un arrière-plan dégagé. Au final je trouve le résultat original, je ne me rappelle pas avoir déjà vu des photos de ce genre ailleurs.

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Mon but premier était d’avoir la silhouette des pics au décollage ou à l’atterrissage, mais au final ça n’a pas donné grand-chose, et une cadence de prises de vue à 6,3 images/seconde s’est avérée bien insuffisante…

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