Il y a une chose qui change beaucoup entre chez moi et le marais breton vendéen, c’est le cortège de rapaces. Là-bas, le busard cendré est roi, il remplace le milan noir chez nous. Il y en a de partout ! On pourrait croire qu’il est alors facile à photographier, mais il n’en est rien. Son vol lent et léger juste au dessus de la végétation est très agréable à regarder, ses petites parades aussi. Le problème, c’est qu’il reste méfiant vis à vis de l’homme et même vis à vis de ma Dacia qu’il prend bien soin d’éviter. Sa distance de sécurité est un peu trop grande, même en étant patient c’est difficile de le photographier comme il se doit !



Il a aussi souvent le regard cloué au sol, on dirait qu’il n’a pas besoin de regarder où il va.




Oh, cette fois c’est un busard des roseaux ! En fait, il y en avait un autre beaucoup plus près mais il a décollé 1 seconde avant que je puisse le prendre en photo…
Il y a un autre oiseau très présent, en pleine expansion en France, c’est le héron garde-bœuf. Venu d’Afrique, il vient tenir compagnie à nos vaches.


A un moment je tombe sur un spécimen qui vient d’attraper une belle couleuvre ! Normalement, à cette distance, un héron s’envole. Mais là, il ne veut pas perdre son repas et reste devant la voiture. J’en profite un peu, c’est vrai, mais ça ne se refuse pas !




Gloups, ça y est c’est tout rentré ! Ça doit être sympa à digérer ça !

Au passage, un petit phragmite des joncs, oiseau typique des bords de route là-bas. J’avais réussi à bien le prendre en photo il y a 2 ans, cette fois bof bof, mais je n’ai pas insisté.

Tiens, ce n’est pas un héron ! Une belle Spatule blanche, jolie surprise:

Je remonte plus haut dans le marais du côté des polders du Daim. J’essaie de trouver le fameux hibou des marais. Je n’y crois pas trop, j’ai tellement fait de belles observations il y a 2 ans que ce sera difficile de faire mieux. Mais on ne sait jamais ! Je retourne sur le territoire que j’avais trouvé la dernière fois. Après pas mal d’observation, rien en vue, pas la moindre trace de hibou. Même le petit vieux avec son Kangoo, celui qui me criait dessus à chaque fois qu’il passait parce que je restais immobilisé sur la route avec ma voiture n’est plus là. Bon ça c’est plutôt une bonne nouvelle ! Et du coup, un autre oiseau attire mon attention juste à côté de la voiture : bon, espérer voir le hibou des marais et voir finalement le moineau domestique, y aurait de quoi être déçu, mais j’ai l’occasion de photographier quelques ébats amoureux alors j’en profite quand même !



Je remonte ensuite encore plus au nord en passant par l’autre endroit ou j’avais vu le hibou des marais il y a 2 ans, rien non plus. Je continue encore, mais ce n’est pas juste parce qu’il y a un bon resto au port un peu plus loin… Enfin pas que pour ça quoi !
Allez, une petite balade au bord de l’océan ne me fera pas de mal. J’explore les vasières à marée basse, il y a pas mal de monde: bécasseaux, courlis… Et des tournepierres à collier juste au bord de la plage. Je m’approche d’eux à quelques mètres, ils m’ignorent complètement, c’est dingue. Il y en a 1 à 5 mètres de moi qui cherche sa nourriture comme si je n’étais pas là. Du coup, je décide de retourner à la voiture pour prendre le matériel photo. Oui parce que là, je ne l’ai pas. Essayez de vous balader avec plus de 10 kg dans le sac, qui en théorie ne vont vous servir à rien, sauf à faire du sport !
Du coup, retour à la voiture, je prend tout, et retour vers les tournepierres. Et là, encore un mystère… Maintenant, quand je m’approche des tournepierres, ils s’éloignent ! La seule chose qui a changé par rapport à tout à l’heure, c’est que j’ai mon sac à dos et mon trépied dans la main !!! J’installe le matériel au ras du sol, et l’oiseau le plus proche reste à 40 mètres… je me poste accroupi et j’attends sans bouger. Tout à l’heure il y en avait 10 à portée d’objectif… L’attente finit par payer et 1 ou 2 oiseaux au gré de leurs prospections viennent me faire coucou. J’essaie de les photographier, pas facile pour la nuque de faire des images au ras du sol… mais il n’y a que comme ça que le résultat sera sympa :







Même sans aucun camouflage, apparemment je suis invisible. Pas pour les oiseaux, bien sur, mais pour le couple qui s’approche et qui fait partir tous les tournepierres… Il y a donc un mec qui vient à 30 mètres de moi, il cherche des coquillages pour le repas de ce soir. Sa femme finit par me voir et dit à son mari « attention, tu déranges le Monsieur ». Le mec relève la tête, me voit, et au lieu de s’éloigner, il vient complètement vers moi pour discuter, faisant partir au passage le dernier tournepierre qui faisait de la résistance ! On discute 5 minutes, le couple est sympa, puis ils me laissent pour « ne pas me déranger ». Moi, je scrute autour de moi, les tournepierres se sont beaucoup éloignés. J’attends quand même un peu, et d’un coup, sans prévenir, tous les oiseaux autour de moi décollent spontanément et partent à perte de vue ! Aucun danger à l’horizon, on dirait qu’un top départ mystérieux sorti de je ne sais où les a fait partir ailleurs pour je ne sais quelle raison. Il est l’heure de rentrer tranquillement vers la voiture. Le temps de flâner encore un peu et le resto m’attend !