Balai de butors

Pour bien commencer 2025, j’ai décidé déjà de rattraper mon retard et de publier ces photos qui datent de novembre… Mais vous allez voir, ça valait le coup d’attendre !

Je décide donc de faire une matinée d’affût au bord du Rhône. Je ne m’attends pas à grand chose, en plus il y a du brouillard, pas de lumière, l’ambiance est très calme. Je passe le temps en essayant d’apercevoir la bouscarle de Cetti qui pousse des petits cris dans les roseaux à côté de moi. Je finis par l’apercevoir !

Ce petit oiseau est un vrai fantôme, le voir comme ceci est rare.

Ensuite, ce sont 2 ragondins qui viennent nager devant moi. Je préfèrerais des castors, mais bon, je m’occupe quand même avec eux, animaux exotiques importés d’Amérique du sud pour leur fourrure et qui sont devenus invasifs après avoir été relâchés dans la nature:

Petit à petit le soleil perce et on dirait que les oiseaux se réveillent.

Puis soudain, c’est le fantôme qui apparait en vol ! Je ne parles plus de la bouscarle, mais du fantôme officiel des roselières, le butor étoilé bien entendu !

Après avoir survolé ce groupe de foulques, poule d’eau et canards chipeaux, il disparait derrière les roseaux.

Normalement, apercevoir un butor comme ça suffit à ne pas regretter d’être sorti ce jour-là ! Mais à peine remis de cette belle observation, l’oiseau repart et rentre dans les roseaux un peu plus loin:

Vous savez, des fois on ne remarque des détails qu’au moment ou l’on regarde les photos sur l’écran du pc. Vous avez vu ??? Et oui, il y a 2 butors sur la photo !!! Du coup, essayez de retrouver le 2ème, à gauche de celui qui se pose, sur la photo précédente. Allez je vous aide :

Une illustration parfaite du mimétisme de cet oiseau dans les roseaux. C’est bluffant non ?

Un peu plus tard, on ne rigole plus. Alors qu’il y a en tout 4 butors minimum qui se sont montrés, l’un d’eux décolle pile dans ma direction. Je me concentre pour le suivre correctement:

Problème, l’autofocus n’accroche pas du tout sur la bête. Tiens, c’est étonnant ! Je reprend le suivi :

Ah, c’est déjà mieux ! Les roseaux sont parfaitement nets ! Je persévère, il vient droit sur moi, c’est la scène dont je rêve depuis toujours !

Il est toujours parfaitement flou, magnifique !

Ça y est, première photo nette !!! C’est la 20ème. le 7D commence à fumer mais comme j’ai baissé la cadence de la rafale et fait des petites pauses je peut continuer à mitrailler, la mémoire interne n’est pas saturée.

La suivante est déjà floue…

Le butor amorce un virage à ma droite. Tiens, voici la 2ème photo nette, cool !

Après mon suivi est pas trop mal et ça alterne entre photos nettes et floues, mais y en a quand même des nettes, enfin !

Juste pour info, ce sont des images exceptionnelles !!! :

Après, on arrive au stade ou le 7D est saturé… Il ne prend plus qu’1 ou 2 images par secondes, le temps de vider la mémoire tampon sur la carte mémoire… De plus, à force de pivoter à droite, j’arrive au bout de ma souplesse légendaire…. La suivante je regrette de l’avoir loupée, elle est un peu floue, dommage !

Et après, je suis en bout de course… :

Il finit enfin par se poser juste à côté de moi.

L’oiseau reste une dizaine de minutes à chasser dans les roseaux, puis il monte se percher en hauteur au bord de la roselière. Je sais que c’est le signe qu’il va redécoller. Je prépare tous les réglages pour le photographier en vol. Et c’est parti ! Oups !…

J’ai beau essayer d’anticiper sa trajectoire, je me loupe comme d’hab… Ensuite, l’autofocus ne veut pas faire son boulot, je commence a avoir une bonne netteté quand il commence a s’éloigner et à être de dos, dommage :

Il prend un virage à gauche pour se poser devant moi, un peu plus loin. On voit sur les photos suivantes que le butor n’est pas un oiseau qui se pose dans les roseaux. C’est plutôt un oiseau qui se crashe dans les roseaux ! Il fait ça à chaque fois, comme si il se sentait obligé d’atterrir directement en plein milieu de la végétation pour devenir instantanément invisible :

Crash terminé. C’était encore un Boeing non ?…

Çà y est, je suis invisible ! Ouais, pas tant que ça cette fois :

L’oiseau s’enfonce dans la végétation et il ne ressortira pas. Fin de ce balai de butors exceptionnel !

On en aurait presque oublié qu’il y a quand même un autre oiseau sympa qui traine dans le secteur… J’ai découvert qu’il y avait un perchoir devant moi qu’il affectionnait particulièrement. Mais petit détail un peu gênant: un brin de végétation pile devant !!! Frustrant d’avoir un beau Martin-pêcheur pendant plusieurs minutes devant l’objectif et ne pouvoir faire mieux que ça !

Bon, malheureusement c’est l’heure de partir. N’est-ce pas Monsieur Martin ?

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