Printemps pluvieux

Quand tu allumes ton appareil photo et que tu vois qu’il est encore réglé à l’heure d’hiver, et que tu te demandes même si ce n’est pas encore l’heure de l’hiver 2022-2023, tu de dis qu’il va falloir te bouger pour faire au moins une photo de quelque-chose…

Du coup, j’ai essayé de profiter de mes 2 semaines de congés pour dépoussiérer mes jumelles et mon matériel photo. Petit problème, début avril j’ai perdu l’un des principaux outils de travail: mon affût à roulette ! et accessoirement ma voiture aussi…

Elle est restée pendue dans le col du Berthiand, au retour de l’AG de FNE Ain, ou j’étais allé faire une petite expo. J’ai donc fait le coup de la panne à Manuela, avec qui je covoiturais et qui va préférer prendre sa voiture les prochaines fois ! J’ai rejoint le club des victimes du moteur 1,2 TCE de Renault, moteur vendu impunément par la marque à 400000 exemplaires durant plusieurs années avec un vice caché.

Du coup, à 2 semaines seulement de fêter ses 10 ans, ma Dacia a soufflé ses bougies. Elle a soufflé un peu trop fort sur l’une d’elle qui a fondu… Bien sur, ce n’est que la partie émergée de l’iceberg.

Après moultes devis et rebondissements, sans la moindre prise en charge de Renault bien entendu qui considère que c’est ma faute vu que j’ai fait moi même l’entretien de ma voiture, alors que leurs moteurs cassent à tour de bras par milliers depuis plusieurs années, j’ai pu récupérer ma Dacia, réparée sans passer par Renault. Quand j’ai vu la facture, j’ai cru que j’avais acheté un nouveau téléobjectif… D’ailleurs, j’hésitais il y a peu de temps à renouveler mon matériel. Merci à Renault de m’avoir aidé à prendre ma décision !

Enfin bref, grâce à des âmes charitables, mon père puis ma mère, j’ai pu avoir une voiture entre temps pour mes petites explorations durant mes vacances. Mois de mai oblige, je me suis à nouveau intéressé aux pies-grièches écorcheurs qui vivent à côté de chez moi. C’est drôle comme chaque année, je retrouve 3 couples toujours répartis de la même façon, avec un nid installé dans le même arbuste. Pourtant, ça ne peut pas être les même oiseaux depuis autant d’années !

J’ai d’abord tenté de faire des photos du couple qui s’installe près de la route. Pour celui-ci, l’affût à roulettes convient très bien, on peut s’enfiler dans le chemin qui longe la haie. Problème, cette année l’herbe est très haute, et j’ai troqué ma Dacia contre une Volkswagen Up…

Sous son look de baroudeuse et de sportive, se cache ……. une voiture toute petite et très basse, pas facile, ça change ! Du coup difficile de passer au dessus des herbes hautes pour aller cadrer les oiseaux !

J’ai repéré le perchoir favori des oiseaux: une branche de frêne. Un peu loin de la voiture mais ça va:

Un rayon de soleil ??? je ne me rappelais plus que j’avais eu ça pendant mes vacances !

J’ai remarqué qu’il y avait aussi un couple de bruants jaunes qui nourrissait des petits dans un nid bien caché quelques mètres plus loin. Je n’ai pas trop compris exactement ce qu’il se passait car je les ai vu brièvement, et depuis ils sont toujours dans le coin mais ne nourrissent plus. Je suis sans doute arrivé un peu trop tard.

J’ai aussi tenté ma chance vers un autre couple de pie-grièches 200 mètres plus loin. Cette fois, je me suis placé en affût, tôt le matin, dans le pré devant le perchoir utilisé par le mâle. La femelle, elle, était déjà en train de couver dans le nid et recevait quelques victuailles de la part de son partenaire.

Là, on voit mieux:

Voilà le perchoir fétiche de la belle:

Alors vous allez me dire, elle est où la Pie-grièche ? Ben comme d’habitude, une fois devant son perchoir, elle n’y vient plus. Elle se met à fréquenter un autre perchoir 3 mètres plus à gauche, qui est juste caché par 2 petites branches depuis mon emplacement ! Le temps passe, l’oiseau vient régulièrement et se perche toujours au même endroit. Impossible de faire une photo. Je décide de tenter de me déplacer petit à petit sur la gauche pour me créer une fenêtre de tir sur ce joli perchoir. Et miracle, ça fonctionne. L’oiseau vient toujours comme avant, et n’a pas l’air dérangé plus que ça. De plus, la lumière s’est améliorée. Bon, il ne faut pas espérer du soleil, mais cette lumière tamisée est d’un bel effet !

Oups !

De temps en temps, la femelle fait une petite apparition pour se dégourdir les ailes. Elle vient quémander des offrandes au mâle, qui s’exécute, mais pas à proximité du nid. Pour les photos, c’est raté…

Après être allé prendre ses offrandes 30 mètres plus loin, la femelle revient puis plonge à nouveau dans l’arbuste qui abrite son nid. La sortie aura duré 3 minutes cette fois…

Je suis surpris d’avoir été aussi bien toléré. Je ne sais pas si ça continuera, car par expérience je sais que plus la reproduction avance, plus les pie-grièches sont méfiantes envers moi…

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