Ça y est, l’hiver est passé. On n’a pas trop vu le gel, on n’a pas vraiment vu la neige tomber, et on n’a pas vraiment vu non plus les oiseaux que l’on voit habituellement en hiver. Brefs, les endroits habituels sont restés déserts durant la mauvaise saison, à part quelques groupes de pinsons que j’ai pu rencontrer.
Du coup, j’ai consacré quelques matinées à essayer de voir le fameux Butor étoilé, un fantôme qui hante les roselières, et qui normalement est toujours fidèle au rendez-vous. Enfin, ce n’est pas si facile en réalité, car même si l’on sait qu’il est dans le coin, on ne le voit presque jamais car il vit bien caché dans son environnement de prédilection.
Du coup, on peut passer 4 heures à scruter les roseaux sans ne rien voir. On a toujours espoir de voir venir d’autres oiseaux, mais ce n’est pas toujours le cas. De plus, quand un Héron cendré ou une Grande Aigrette se pointe, en général je suis repéré de suite, même parfaitement immobile, et l’oiseau garde ses distances et ne s’approche pas à moins de 80 mètres, quand il veut bien se poser tout de même…
Personnellement, c’est quand je me met à photographier les foulques que je me dit que le temps commence à devenir long.
C’est sympa une foulque, c’est un oiseau qui est toujours là, qui met un peu l’ambiance avec ses cris assez moches mais qui réveillent bien, et qui surtout n’a aucune crainte de l’homme, comportement dont certains oiseaux devraient s’inspirer ! Peut-être pas finalement, sinon ce serait trop facile de faire des photos !
Un autre matin, ça commence mieux. Un petit groupe de hérons cendrés et de grandes aigrettes vient se former devant moi, certes un peu loin, mais ça fait plaisir quand même de voir de l’animation et de voir que cette fois je ne suis pas trop repéré:
Un quart d’heure plus tard, ce sont 3 cygnes qui arrivent en vol et se posent très lourdement, comme à leur habitude, juste devant moi. Cette fois, le 500mm grossit un peu trop pour des oiseaux de cette taille…
Un cygne passe devant le groupe de hérons…
Les hérons et aigrettes prennent finalement leur envol, les cygnes s’éloignent, et je me retrouve tout seul avec les foulques. Mais voilà, cette fois pas de photos de foulques, parce qu’après 30 minutes d’attente, miracle, un oiseau arrive en vol le long de la roselière depuis ma gauche, et pas de doute, c’est lui ! Il se pose un peu loin, certes, mais c’est déjà une grande satisfaction de voir enfin le fameux Butor étoilé.
Comme à chaque fois, il reste quelques secondes au bord de la roselière puis s’enfonce et disparait dans la végétation.
En résumé, une matinée réussie, comme à chaque fois que l’on aperçoit le butor !
Lors de l’affût suivant, ça n’a pas été la même chose. Le résumé en images…
Un peu d’action…
Le cygne aussi c’est pas mal pour tuer le temps en attendant que le butor ne vienne pas:
Vous aller dire ouais, bof, trop facile la foulque et le cygne… Et vous avez raison. Par contre, un petit pouillot véloce très furtif à 5 mètres dans l’Aulne au dessus de ma tête, ça calme pas vrai ?…
En tout cas elle est meilleure que celle-là…:
Le soleil, ça amène de jolies lumières, mais aussi de jolies ombres pas toujours bien placées… C’est sur cette belle réflexion que s’achève l’histoire…