Non, je ne suis pas mort !

Enfin, un nouveau post avec de nouvelles photos ! C’est pas trop tôt ! Cet été j’ai eu beaucoup de boulot, j’ai aussi déménagé de 4 kms mais ça prend beaucoup de temps. Je ne ferai pas ça tous les jours… En fait c’était pour rire cette dernière phrase, vu qu’en fait je travaille dans le déménagement et que du coup je fais ça tous les jours… Comme vous le voyez, je n’ai pas perdu mon humour légendaire !

Bon, du coup, j’ai grappillé une semaine de congés il y a peu de temps, et j’ai enfin pu sortir les jumelles et l’appareil photo le temps d’une matinée (une matinée seulement car trop de choses à faire à côté…). Après une demi-journée à enlever les toiles d’araignées sur le 500mm et le 7D, j’arrive dans un petit coin au bord du Rhône où l’on peut voir le fantôme des roselières, le fameux Butor. J’arrive tôt le matin, il y a un brouillard monstre, on ne voit rien. Je me pointe au bord de l’eau et là, surprise: le butor s’envole juste devant moi. Il était à 5 mètres caché derrière les roseaux. Super… Il atterrit dans les roseaux d’en face à 30 mètres. Ce n’est pas perdu, il va peut-être repointer le bout de son bec dans la matinée.

Le temps passe, le brouillard se dissipe un peu puis revient, au final il est toujours bien présent mais pas toujours de la même intensité. Un héron cendré est planté devant moi depuis que je suis arrivé, j’essaie de faire des photos quand l’ambiance me semble intéressante:

Bizarre, il y a comme un autre héron derrière le cendré, au bord de la roselière. Vous l’avez vu ? Sur le coup, je me dis chouette, un butor ! Mais en fait, c’est simplement un jeune héron pourpré de passage. Il finira par rentrer dans les roseaux comme un butor pour ne plus jamais réapparaitre (comme un butor…).

Le héron finit par s’envoler un peu plus loin.

10 minutes plus tard, je commence à entendre un vacarme pas possible derrière moi. Je guette ce bruit qui se rapproche à ma gauche, et là, surprise: une biche sort la tête juste à côté de moi, à environ 5 mètres ! Elle me repère instantanément malgré mon immobilisme, et part en avant dans l’étang, suivie par 5 autres biches et un magnifique cerf bien coiffé ! Je prend quelques photos à l’arrache, de dos bien entendu pour ne pas avoir à payer de droits à l’image (les cerfs sont devenus exigeants, ils en ont marre d’être photographiés).

Et le festival continue. Quelques minutes plus tard, c’est une grande Aigrette qui arrive comme un avion:

Elle se rapproche de plus en plus et passe à ma droite. Les cadrages deviennent foireux, mais ce qui m’étonne c’est que pour les photos précédentes je me suis bien débrouillé. Je n’ai pas perdu la main, en même temps c’est normal, je ne l’avais pas déjà avant… C’est certainement ma tête vidéo fluide qui m’a aidé. D’ailleurs j’ai revendu ma tête pendulaire, même si elle était légère, j’avais trop de mal à suivre les sujets en mouvement avec.

Incroyable, elle se pose juste à côté de moi. Bon c’est vrai, j’ai coupé les pattes sur les dernières photos. Mais heureusement que j’ai aussi coupé les ailes sinon j’aurais regretté d’avoir coupé la tête.

Je n’ose pas bouger, la belle blanche est tout près de moi. Ce n’est pas habituel, normalement la grande aigrette est très farouche et ne s’approche jamais autant. Et voilà qu’elle décolle pour passer à 5 mètres de moi et se poser à ….. 5 mètres de moi ! Je ne bouge toujours pas, elle commence à s’éloigner un peu en chassant. Lentement je tourne le matériel pour la cadrer:

Elle s’éloigne petit à petit en cherchant sans succès un petit poisson à attraper, puis s’en va.

Ensuite, plus rien pendant un moment. Le brouillard qui s’était presque levé retombe de plus belle. Un groupe de sarcelles d’hiver se pose assez loin. Je tente une photo artistique avec le brouillard. Voici le résultat:

Vous êtes dur avec moi. Si c’était Vincent Munier qui avait pris cette photo, vous l’auriez trouvée magnifique…

Voilà qu’un peu plus tard, ce sont des grands cormorans qui se pointent devant moi. Encore une fois, très bizarre car d’habitude ils ne s’approchent jamais à moins de 200 mètres quand je suis camouflé comme ça. Là, on dirait que je suis invisible pour eux. Il y en a 1 qui pêche un petit poisson et une feuille morte. Sur la première photo, on devine le poisson au dessus de le feuille au bout du bec:

L’oiseau gobe le poisson en 2 secondes puis relâche la feuille morte:

J’aurai préféré faire une photo du gobage de poisson, mais bon, c’est comme ça, on n’aura que la feuille morte cette fois.

Toujours est-il que le cormoran avec son poisson minuscule attire l’attention du héron cendré qui était posé plus loin.

Mais qu’est ce que c’est que ce « V » blanc en haut à droite de l’image ???

C’est le héron qui arrive trop tard !

Mais qu’est ce que c’est que ce truc noir en bas à droite de la photo ?

C’est le grand cormoran qui a gobé le poisson bien entendu ! Faut suivre un peu, je ne vais pas tout répéter 3 fois !!!

Le héron, voyant qu’il n’y avait plus rien à chiper au cormoran, repart aussitôt. Mais le défilé des cormorans continue devant moi, incroyable. D’ordinaire les oiseaux sont beaucoup plus craintifs que ça !

Le brouillard finit par se lever complètement. Les reflets dans l’eau sont magnifique, ça mérite une photo.

Bon, il faudrait trouver un oiseau à mettre là au milieu quand même ! Mais il ne se passe plus grand chose. Au final, un groupe de colverts fait étape devant moi. Mais pas facile, pour avoir ces jolis reflets sur l’image, il faut que l’oiseau soit beaucoup plus loin, car c’est en défocalisant la surface de l’eau que ça devient joli comme ça:

Bon, ça ne rend pas comme prévu. Mais ce n’est pas grave, la matinée à déjà été bien remplie. J’ai l’impression que les oiseaux savaient que je n’avais pas fait de sorties photo depuis longtemps et qu’il fallait un peu rattraper le coup !

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.