Les martins du matin

Pour changer un peu de site, voici quelques photos prises au sud du Lac du Bourget. Je vais souvent faire un tour là-bas quand je rend visite à ma mère. En général il n’y a pas grand chose à photographier car les oiseaux sont assez loin sur le lac, mais cette fois je remarque qu’un petit groupe de tarins des aulnes se promène dans les roseaux juste devant l’observatoire. Je m’installe alors dans le bâtiment qui se trouve sous l’observatoire (un ancien gabion de chasse) et j’essaie de les photographier.

Bien entendu, les tarins se font attendre. Il n’y en a plus un seul à proximité. Mais un autre oiseau vient trainer juste devant: un petit pouillot véloce. Après l’avoir loupé, j’ai enfin le temps de le cadrer entre 2 bonds. Il est pratiquement à la limite de la zone de mise au point, moins de 5 mètres !

Puis enfin, un tarin revient roder devant le bâtiment:

A un moment, j’entends le cri d’un martin pêcheur. C’est toujours sympa, même si en général il ne fait que passer. Mais subitement, j’hallucine. Alors que je guette les tarins sur ma droite, mon regard se recentre et je m’aperçois que le martin est posé juste devant moi !

Je cadre d’un geste lent, miracle il ne part pas tout de suite:

Mouais… c’est l’émotion on va dire… heureusement je me reprend vite:

Il reste un bon moment et n’a que faire de moi, étonnant car en général cet oiseau est quand même assez craintif. Moi j’en profite !

Il finit par partir un peu plus loin. C’est bon, la matinée est rentabilisée. Je n’ai plus qu’à rentrer au chaud… Mais non bien sur, on est bien là au calme entouré d’oiseaux ! Je guette à nouveau les tarins, mais c’est une bouscarle de Cetti, oiseau très dur à voir, qui vient sautiller 2 fois tout près de moi. Elle est tellement rapide que je n’ai pas le temps de la cadrer bien entendu. Il y a aussi le râle d’eau qui n’est pas loin, mais il ne se montre pas assez. Finalement, c’est un oiseau un peu moins prestigieux qui me laisse le cadrer: un petit rougegorge:

Et enfin, un groupe de tarins vient se montrer. Il y a plusieurs oiseaux devant moi, il faut choisir en permanence le mieux placé et essayer d’en faire une jolie photo…

Les tarins font un entracte, pendant lequel 2 mésanges bleues viennent occuper la scène. Pas de pause pipi pour moi !

Puis le spectacle reprend:

Le spectacle se termine, mais je trouve que la fin n’est pas à la hauteur du début. Heureusement, le clou du spectacle vient une fois de plus me surprendre !

Le martin pêcheur, après une visite incroyable à 5 mètres, s’envole. Mais il revient à nouveau une dernière fois !:

Là, vous êtes sensé vous dire: Tiens, c’est bizarre, il est posé exactement au même endroit à 3 cm près sur les 2 dernières photos, mais il n’a pas le même plumage ??? Honnêtement, je n’ai remarqué ça qu’en visionnant mes photos. En réalité, 2 martins pêcheurs différents sont venus se poser à 9 minutes d’intervalle sur la même tige ! Et en plus c’est pédagogique: La dernière photo, il s’agit d’une femelle (mandibule inférieure du bec orangée) et d’un jeune oiseau (plumage verdâtre et pattes orange sale). C’est le même oiseau que sur les premières photos plus haut. Pour les 2 avant-dernières photos, c’est un mâle (bec tout noir) et un adulte (plumage bien bleu, pattes bien oranges).

On a rarement le loisir de photographier des martins-pêcheurs comme ça. Bien entendu j’aurais aimé que l’un d’entre eux pêche un poisson devant moi, mais ce n’est pas arrivé cette fois-ci. Mais que je me rassure: la prochaine fois que je retournerai là-bas, ce sera pire ! Pourquoi ? Parce que c’est toujours comme ça !

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.