Aujourd’hui, je décide de parcourir une zone riche en bruants proyers. Cet oiseau est très commun ici, typique des grandes zones cultivées. Mais il est particulièrement intéressant. Il chante le bec grand ouvert, et on peut voir durant cette phase son bec à la forme très particulière qui possède une bosse sous la mandibule supérieure. J’aime beaucoup cet oiseau et ce n’est pas la première fois que j’essaie de le prendre en photo, sans succès auparavant. Il faut trouver un oiseau peu farouche qui vient chanter sur un joli perchoir au bord d’un chemin carrossable. Bon, ça fait quelques conditions à réunir tout de même !
Alors que je prospecte avec ma voiture, voilà que je reçois un appel de Gérard. Je réponds, on discute un bon moment, enfin c’est plutôt lui qui parle beaucoup comme d’habitude… et pendant ce temps, alors que j’ai arrêté ma voiture juste à l’endroit où j’étais quand ça a sonné, j’observe un bruant proyer qui semble avoir quelques jolis perchoirs attitrés et qui vient chanter très près de la voiture, au point que Gérard l’entend dans le téléphone ! Finalement, grâce à cet appel, je trouve exactement l’oiseau que je cherchais !
Je tente d’arrêter la voiture devant son plus joli perchoir, une sorte de moutarde sauvage si je ne me trompe pas, et voilà qu’après très peu d’attente le bruant vient chanter, vraiment tout près !
Bon, l’arrière-plan constitué par le ciel est un peu trop blanc, il faudra modifier le cadrage pour la prochaine fois.
Après un bon repas, je décide, avant de retourner voir le bruant proyer, de rendre visite aux échasses et au vanneau de la veille. Comme hier, ça se fritte un peu entre les échasses et avec maman vanneau. Moi j’essaie de suivre, pas facile !
Tiens, cette dernière est la seule ou les 2 oiseaux sont sur le même plan, bien nets (quand on regarde de près) et bien tournés. C’est aussi la seule image où l’aile du vanneau est coupée… Donc c’est comme d’habitude en gros, ouf, j’ai eu peur un instant d’avoir eu de la chance…
Un échange de couveur chez un couple :
En fin d’après midi, je retourne voir mon bruant proyer. En arrivant, je vois qu’il est déjà en train de s’égosiller sur son perchoir. Confiant, je tente de m’approcher en voiture très lentement sans le faire partir. Et ça fonctionne, incroyable ! Je suis à 7 mètres de lui grand max !
Il est même un peu trop près. Je change le 7D contre le 5D, devant l’oiseau qui ne bouge pas. C’est rare de pouvoir se payer le luxe de changer de boitier devant un passereau !
Il finit par bouger un peu, mais sans aller très loin. Je peux continuer à faire des photos :
Voilà, ça c’est fait. Super moment passé avec ce bruant proyer que j’espérais vraiment arriver un jour à photographier de la sorte, à force de l’entendre chanter toute la journée. Comme quoi des fois ça fonctionne quand même !
Le soir arrive, je retourne dans le territoire des hiboux des marais. En fait, j’y suis déjà passé plusieurs fois aujourd’hui sans ne rien voir. Mais cette fois, il est 20h passé, et je repère un oiseau qui chasse dans les prés pas loin. Après un moment, il vient survoler la voiture. Bon le ciel est bien couvert, mais je fais quand même quelques images. Avec une petite retouche de contraste, le résultat est sympa :
Il part plus loin, et là je vois qu’il y a un 2ème individu ! Les 2 se pourchassent jusqu’à ce que chaque hibou retourne dans son territoire.
Mon hibou refait un dernier passage vers 21h. Il n’y a plus beaucoup de lumière, mais même à 6400 iso le 5D donne de bon résultats. L’autofocus aussi fonctionne étonnamment bien.
Il est bien net le bâtiment non ? Je vous ai dit, ça fonctionne bien l’autofocus ! Par contre c’est quoi cette tâche devant ?
La journée se termine, rendez-vous demain ! Enfin pour vous, ce sera dans quelques jours, le temps que j’écrive la suite…