Lors de ma dernière actualité, j’ai photographié le Pic épeiche en plein forage de sa loge de reproduction depuis ma petite tente affût. Pendant que je patientais à l’intérieur de ma tente, j’ai entendu au loin des oisillons quémander de la nourriture. Ce n’était pas très net mais j’en étais presque sur. Du coup, le lendemain, j’essaie de me rapprocher du bruit et j’attends qu’il se manifeste. Pas évident, car je suis au bord d’une petite rivière qui fait du bruit et brouille le silence ambiant. Je pense qu’il s’agit d’un rougegorge, car j’en ai vu 1 qui transportait de la nourriture juste en rejoignant mon affût. J’observe, rien, je me demande si je n’ai pas rêvé. Et puis enfin, un oiseau se manifeste, mais pas celui auquel je pensais. Il s’agit d’un couple de bergeronnettes des ruisseaux. Je n’avais jamais vu cet oiseau ici, cool !
Je localise le nid non sans mal, car les oiseaux semblent très farouches et même caché en théorie assez loin de l’endroit secret, je vois les adultes se balader avec de la nourriture dans le bec sans aller au nid. Et finalement, ils se décident. Le nid est situé dans le trou d’un mur de l’autre côté du petit pont sur lequel passe la route. Le lendemain, c’est parti, je tente un affût. Pour ne pas être trop près, je me pose de l’autre côté du pont, à environ 20 mètres du nid, devant les petites pierres sur lesquelles les adultes se posent souvent en revenant de l’amont de la rivière et avant de traverser le pont. Mais voilà, ça ne fonctionne pas. Dès que les adultes arrivent, ils me font une scène pas possible, et un rougegorge se joint à la partie. J’abandonne ma position et je bas en retraite. Je vais me planquer plus loin avec vue sur le site du nid. Là, les oiseaux reprennent leur petite vie.
En fait, le rougegorge a son nid au même endroit, dans un autre trou du mur. Sympa ! Sur la photo suivante, il y a aussi la bergeronnette en haut à droite:
Bon, ce ne sont pas des photos de concours, mais je n’aurai pas mieux à vous montrer.
Je ne me décourage pas et comme les bergeronnettes chassent surtout en aval du pont, je décide d’explorer le lit de la rivière un peu plus bas, et je trouve une petite portion, à environ 80 mètres du nid, donc assez loin cette fois, où je verrai bien les oiseaux venir se poser pour chasser. La rivière s’élargit et il y a plein de petites pierres avec des traces de fientes, qui prouvent que les petites bergeronnettes fréquentent les lieux. Du coup, le lendemain matin, petit affût.
Je verrai bien une jolie photo de bergeronnette juste dans un petit rayon de soleil !
Bon, une bonne heure et demi passe, aucune trace de bergeronnette. Par contre, je remarque que je suis posé à 3 mètres d’un arbre dans lequel des mésanges charbonnières sont en train d’aménager leur nid, certainement dans un trou qui donne de l’autre côté du tronc. Du coup, je décide de tourner le matériel de 90 degrés pour essayer de photographier les mésanges lorsqu’elles viennent avec des matériaux plein le bec. Et bien entendu, vous me connaissez et vous savez déjà ce qu’il se passe 10 minutes après: une bergeronnette se pointe et se pose juste sur la petite pierre sur laquelle était braqué mon objectif depuis 1h30 ! Sauf qu’il n’y est plus. Elle redécolle et se pose sur une petite branche au dessus de l’eau pendant 2 minutes, juste devant moi. Et je ne peut plus la cadrer car je suis tourné vers l’arbre des mésanges, lesquelles ne reviendront plus de la matinée. Bref, j’ai encore tout loupé!
Heureusement, un petit pouillot véloce vient prendre son bain en fin de matinée, et même si il joue bien à cache cache avec les cailloux, j’arrive à lui voler 1 où 2 images:
Là, vous vous demandez pourquoi le titre parle de pigeon ! Bon, c’était un peu moi le pigeon sur ce coup, mais en fait, l’histoire n’est pas finie !
Les jours suivants, il a fait un temps bien pourri, de la pluie, encore de la pluie. Sept jours plus tard, il fait enfin à nouveau soleil. Du coup, nouvel affût au même endroit. Mais comme je le craignais, les poussins ont du sortir du nid entre temps. Plus de bergeronnette à l’horizon !
Mais un joli pigeon ramier vient sauver ma matinée, en venant prendre son bain devant moi. Finalement, c’est beau un pigeon, non ?
Premier lavage:
Et voilà !
Rinçage:
Bah mince, il est passé où ???
Il est là. Essorage et c’est repartit !
J’ai l’impression que cet endroit est intéressant pour le bain des oiseaux. Je crois que j’y retenterai quelques affût plus tard, mais à mon avis, je ne referai jamais de photos. C’est toujours comme ça !