Les faits se passent en mai et juin de cette année.
Alors c’est l’histoire d’un mec, qui juste à la fin du confinement, veut aller vérifier si une loge de pic noir est occupée ou pas, vu que début mai c’est la bonne période pour détecter une loge occupée, car c’est le début du nourrissage des jeunes. Cette loge est juste à côté du piège photo du mec dans la montagne, il l’a trouvé le jour où il a tourné en rond pendant 45 minutes pour essayer de retrouver son piège photo qu’il avait mis dans le coin 2 mois auparavant et dont il a avait oublié l’emplacement… Je vous prierais d’éviter les commentaires sur ce dernier fait…
Après une bonne petite montée en vtt, le mec arrive sur place. Mais voilà, il y a un bucheron qui billonne du bois au bord du chemin à 20 mètres de la loge en question. Incroyable, le seul bucheron de toute la montagne est pile à l’endroit où il ne faut pas au moment où il ne faut pas ! Du coup, le mec abandonne sa prospection. Après, il reprend le boulot et ne s’y intéresse plus trop, vu qu’il a déjà plein de photos à rater du côté de son couple de pics épeiches.
Trois semaines plus tard, alors que le mec retourne sur place en vtt pour récupérer son piège photo, il entend des cris de pic noir !!! La loge est occupée, et dedans il y a au moins 2 petit prêts à s’envoler !!!
Le mec est vert de rage d’avoir tout raté à cause d’un bucheron, enfin presque. L’après midi il remonte en espérant que les jeunes ne se sont pas encore envolés de la loge. A cause que le mec il a un problème mystérieux aux jambes depuis 3 ans qui l’empêche de faire trop d’efforts, il décide de remonter avec le quad de son père et 10 kg de matériel photo.
Le mec souhaite garder l’anonymat parce qu’il a honte d’avoir fait un raffut pas possible dans la montagne. On l’appellera donc JCD, et je précise que ce n’est pas Jean-Claude Duss, même si on n’en est pas loin quand même…
Le mec réussit à photographier un premier ravitaillement du mâle quelques dizaines de minutes après être arrivé, alors qu’une belle lumière inonde l’arbre.
Admirez la précision du cadrage sur la dernière, pas une plume de coupée ! Il est bon le mec ! Bon si on regarde de près la photo est floue, forcément…
Et puis après, il ne se passe plus rien pendant 2h10 !!! Les jeunes s’impatientent comme le mec.
Enfin, après 2h10 d’attente, la femelle se pointe à son tour et vient ravitailler.
Elle a l’air pas mal cette dernière image. Mais en fait, on retrouve le problème habituel. On a l’impression que les 2 oiseaux sont sur le même plan et face à face, mais pourtant, la femelle est en fait décalée sur sa gauche. Du coup, au lieu d’être à 12 mètres de mon 500mm, elle est peut-être à 11mètres et 92 cm. Du coup, ces quelques centimètres suffisent à faire qu’elle n’est pas dans le plan de netteté du 500mm, du coup elle est floue !
Profitez, c’était une leçon de photographie gratuite ! Heureusement elle se remet en face du jeune sur celle-ci, les 2 sont nets, c’est la seule…
Puis la femelle s’envole, mais en faisant une sorte de vol stationnaire devant le trou, sans doute pour inviter son jeune à la suivre:
Et puis après, la femelle reste autour de l’arbre et pousse des cris. Le mec pense qu’elle incite les jeunes à s’envoler car c’est le moment , mais au final le mec se demande si elle n’est pas dérangée par sa présence, bizarre car d’habitude le pic noir n’est pas craintif au nid.
Les cris font revenir le mâle qui vient voir ce qu’il se passe. Il reste 1 minute puis repart.
Du coup, dans le doute le mec s’en va et va se cacher 50 mètres plus loin derrière un buisson. La femelle se calme un peu, et le mâle, tranquille, vient ravitailler à nouveau.
Le mec s’en va pour ne pas augmenter le dérangement.
Mais bien sur, il revient le lendemain matin avec son quad et sa tente affut dernier modèle de la fédération des ingénieurs de chez orange. Il y a toujours un jeune dans le trou, donc tous les espoirs sont permis.
Mais après 3 heures d’attente sans le moindre ravitaillement d’un adulte, le jeune s’envole brutalement du trou sans prévenir. Le mec avait entendu 20 minutes avant le vol d’un adulte qui semblait s’être posé dans le secteur, mais il n’avait rien vu. C’était le dernier jeune, plus rien dans le trou, aucune photo. Y a plus qu’à tout ranger, c’est fini pour cette année !
Du coup, le mec à quand même pu faire quelques images prometteuses. Il y a des chances que le couple réutilise cette loge l’année prochaine, alors il faudra surveiller tout ça de près. J’espère qu’il me dira ou c’est, que j’aille y faire un tour aussi. Mais en vtt cette fois, si mes jambes le permettent !