Bon alors voilà, au début de l’été, je me suis fait un petit plaisir: j’ai acheté un nouveau boitier, un 5D mark4 tout beau tout neuf. Il s’agit d’un boitier plein format. Qu’est ce que ça veut dire ? C’est assez simple. Avec mon 7D mark2 qui est un boitier aps-c, lorsque je prend une photo avec mon 500mm, la focale résultante est en fait de 800mm car le boitier fait une sorte de zoom sur le centre de l’image formée par le 500mm. Alors qu’avec un 5D mark4, le 500mm reste un 500mm. Du coup, concrètement, ça veut dire que quand je photographie un lièvre qui est beaucoup trop loin avec mon 7D mark2, ce qui donne ça:
Eh bien avec le 5D mark4, le lièvre est encore plus trop loin !
Du coup, vous allez me dire, mais à quoi donc que ça sert ??? Hormis le fait que ça permet d’avoir 2 poteaux tout moches et une zone complètement brulée qui apparaissent sur le champ de vision de la photo, ça a quand même une utilité.
Un boitier plein format à une résolution bien supérieure à un aps-c, et il résiste très bien à la montée en iso, ce qui veut dire qu’on peut faire de belles photos même avec peu de lumière, ce qui est très utile tard le soir où tôt le matin, où encore dans les sous-bois. Par exemple, si on compare les 2 photos du lièvre à 100%, prises à 1600 iso, on voit finalement autant de détails sur les 2:
Et puis lorsque le ciel s’embrase le soir, un boitier plein format monté sur mon 400mm permet d’avoir le Mont Blanc en entier sur la photo, avec le Salève en premier plan.
Au mois de juin, j’ai pu tester ce beau matériel sur mon 500mm devant un terrier de renards trouvé par J-R. C’est la seule fois où j’ai pu voir des renardeaux à cet endroit, comme quoi le bon Dieu m’a quand même autorisé à essayer mon matériel avant de me faire rentrer bredouille plusieurs fois…
Bon bah c’est pas mal tout ça, l’autofocus fonctionne bien, les images sont superbes même à 6400 iso !
En juillet et août, j’ai fait pas mal d’affûts dans une parcelle que j’aime bien et qui est bien fréquentée par les chevreuils. Je ne peux pas dire que je n’ai rien vu, car j’ai vu ou au moins entendu un chevreuil chaque soir. Par contre, cet été, c’est incroyable comme les animaux se sont montrés craintifs et comme ils m’ont facilement senti, même à 200 mètres. Impossible d’avoir une belle proximité. C’est dommage, ils attendent que j’utilise du matériel qui grossit moins pour venir moins près…
Ce joli brocard fût le premier à se faire saisir par mon 5D, mais après quelques secondes à découvert, il m’a senti et est repartit direct dans le bois.
Plus tard, alors que la nuit tombait, une chevrette est sortie à ma gauche. Elle m’a repéré assez vite aussi, mais elle n’est pas partie tout de suite. Pour moi, ça a été l’occasion de tester le 5D à 12800 iso couplé à une sous-exposition tellement il faisait sombre:
Bon, pas de miracle, c’est granuleux à souhait, mais ça peut rester exploitable, c’est bon à savoir !
Mi-juillet, un soir, c’est un couple de chevreuils qui vient m’indiquer que le rut à déjà commencé. Je suis à peine installé que les protagonistes sortent à fond la caisse du bois. Je prend 2 ou 3 photos à l’arrache:
Un peu mal cadré…
La suivante ? Sans commentaires…
Les 2 animaux s’immobilisent, enfin j’ai quelques secondes pour m’appliquer:
Ensuite, le mâle se couche, et la femelle se déplace sur ma droite, et puis je suis repéré, comme d’hab ! La scène aura quand même duré 3 minutes…
C’est sur ces 2 jolis popotins de chevreuils que je termine pour cette fois. La suite arrive bientôt…